Seconde partie : les objets, les professions
Editorial. Cette revue poursuit la publication des actes du colloque du 20 novembre 2009, organisé en collaboration avec l’Institut d’Urbanisme de Paris XII-Val-de-Marne. Dans la continuité du précédent numéro [1], les articles reprennent les réflexions et débats ayant au lieu lors de ce colloque, consacré à l’histoire et au sens de la politique de la ville.
Cette journée d’échanges avait pour ambition de questionner ce qu’ont été, et continuent à être, les intentions politiques de l’action publique menée au titre de la politique de la ville. Dans la première partie de ces actes, nous nous interrogions sur le sens et les “intentions” de la politique de la ville en revenant plus particulièrement sur ses origines, son émergence comme objet de politique publique, ses fondements historiques et idéologiques.
Dans cette seconde partie, la revue s’intéresse aux “objets” qu’a produit la politique de la ville. Des professionnels et des métiers nouveaux, en premier lieu, à travers notamment la figure du “chef de projet” ou du “chargé de quartier”, dont Bénédicte Madelin, puis Laurent Devisme et Elizabeth Pasquier, tracent les contours et les évolutions.
Un territoire, aussi, le “quartier propriétaire”, souvent analysé au prisme de ses manques ou de ses écarts vis-à-vis de moyennes et de normes socio-économiques, alors qu’un changement de regard salutaire amènerait à l’envisager comme un gisement potentiel de ressources mobilisables. Enfin, le dernier objet ou plutôt, la dernière figure évoquée ici, et qui se trouve souvent au cœur des interventions menées au titre de la politique de la ville, est celle du “jeune de banlieue”, dont Mohammed Darmame analyse l’émergence et la construction sur la scène médiatique au cours de ces trente dernières années. – Florence BRUNET