Conférence prononcée, dans une version initiale, lors du colloque sur les complémentarités territoriales, “Pour des métropoles résilientes. Métropoles en transitions cherchent trajectoires territoriales”, qui s’est tenu les 21 et 22 janvier 2021. Ces deux journées ont permis des échanges sur la mise en place d’un nouveau récit métropolitain grâce aux transitions, et à la définition de nouvelles figures de métropoles.
Cette conférence est dédiée à la figure de la métropole coopérative, en lien avec le renouveau des modèles de développement économique, et commence par porter un regard critique sur l’échelon métropolitain tel “qu’affirmé” par la réforme territoriale de 2015 pour souligner l’avènement paradoxal d’une “métropole fantôme” enfermée dans la collaboration pour la croissance. Elle confronte, pour éclairer cette situation, les notions de collaboration et de coopération appliquées au plan territorial pour s’efforcer d’en déduire les contours de la métropole coopérative en partant de la typologie des espaces et systèmes urbains dessinée par quatre disciplines différentes : la métropole systémique de la géographie, la métropole agglomérée de l’économie urbaine, la métropole sociable de la sociologie et la métropole métabolique et vulnérable des études environnementales. En affirmant comme principe commun à ces approches la fonction de coopération, elle détaille enfin pour les métropoles françaises trois niveaux de coopération métropolitaine et leurs indicateurs : la coopération au sein des métropoles (coopération sociale pour le bien-être) ; la coopération interterritoriale (avec les périphéries urbaines, avec les espaces ruraux, avec les espaces métropolitains au niveau national et avec les espaces métropolitains au niveau mondial) ; enfin, l’importance de la coopération avec les écosystèmes locaux et globaux (ou “coopération écosystémique”).