Résumé d’éditeur
ZAN : « Zéro Artificialisation Nette »
Cet acronyme, qui s’impose dans le champ de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme depuis quelques années, est devenu un objet à la fois d’interrogations et de fantasmes, de rejets et d’espoirs. Derrière le vocable, la démarche engagée, et l’esprit qui l’anime, il apparaît nécessaire d’informer, de comprendre et d’en partager les enjeux.
Les intentions sont légitimes et ambitieuses, mais aussi plurielles. Elles sont possiblement contradictoires, ce qui peut préfigurer une mise en oeuvre complexe. Comment l’appliquer dans un département aussi dynamique que la Gironde ? Faut-il par exemple absolument protéger des terres agricoles qui ne sont pas toujours respectueuses du vivant ? Ce n’est peut-être pas tant l’objectif chiffré qui est le plus important, mais le chemin à parcourir pour y parvenir. Les changements de modèle et de méthode qu’il implique devront s’inscrire davantage dans un processus renforcé d’urbanisme circulaire.
La démarche révèle aussi des limites qu’il faudra sans doute réinterroger. Notamment en dépassant l’aspect principalement quantitatif pour aller vers plus de nuances et viser à faire « mieux » et pas uniquement « moins ».
Cela invite à introduire davantage de qualité dans l’aménagement territorial grâce à une meilleure prise en compte des sols dans les projets, dans toutes leurs dimensions et leurs fonctions.
Ces défis attestent du besoin de se poser les bonnes questions. Quelle est l’échelle la mieux adaptée et quels sont les périmètres les plus pertinents pour mettre en oeuvre le ZAN ? Comment adapter un objectif unique aux différents contextes territoriaux ?