Résumé d’éditeur – Avant la loi d’orientation foncière de 1967, la Basse Seine vit naître les deux premières agences d’urbanisme françaises : la Société rouennaise d’études urbaines (SORETUR) en mars 1963 et la Société d’études urbaines de la région du Havre (SERH) en décembre 1965. Sociétés civiles d’études presque jumelles, créés sous l’égide de la Société centrale pour l’équipement du territoire (SCET), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la SORETUR et la SERH sont nées sans réelle préméditation, de conjonctures locales particulières, d’occasions saisies par des techniciens et des fonctionnaires ambitieux et avertis. Si l’idée d’implanter des structures d’études décentralisées pour tracer in situ les schémas de développement des grandes agglomérations s’imposait peu à peu au sein de l’administration, ces créations inédites doivent néanmoins beaucoup à un contexte régional très favorable. La Basse Seine était en effet, depuis la fin des années 1950, une région pilote tant dans le domaine de la réforme administrative que dans celui de l’aménagement territorial. Outre les deux premières agences d’urbanisme, y verront le jour le premier organisme d’études d’aménagement des aires métropolitaines et le premier établissement public foncier autorisé à lever l’impôt. Ainsi, avant d’être transformées en association et de prendre, respectivement en 1974 et 1976, les noms d’Agence d’urbanisme de la région du Havre (AURH) et d’Association rouennaise d’études d’urbanisme (ARETUR), la SERH et la SORETUR forgèrent pendant une dizaine d’années leur réputation de structures expérimentales en prenant les traits caractéristiques communs à toutes les agences qui leur feront suite : la pluridisciplinarité et la jeunesse de leur personnel, l’implication de leurs cadres dans l’action syndicale, associative ou politique et leur fragilité financière.
Créé le 25 septembre 2012
Auteur(s): SAUNIER - Frédéric
Périodique: Territoires en mouvement. (FRA).
Territoires en Mouvement , 2007
- Vol 2, 2007.-